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Première étape du #brassage : l'empâtage. Le malt d'orge est chauffé à 65°C pendant 1h pour extraire les sucres fermentiscibles (et donner un peu de goût aussi). Je pratique le brassage dans un sac (BIAB) pour des raisons pratiques de place et matos.

Normalement j'aurai dû vous poster la photo du sac de dreches (le résidus de grains après l'empâtage) plus tôt. Mais le bébé de 4,5 kg à la base a pris beaucoup de poids avec l'eau. Donc le temps que je vide le jus (le moût) et que je nettoie un peu le merdier collant...

(Oui, j'ai un peu négligé comment j'allais faire pour porter tout seul le sac de dreches avec mes bras de crevettes finalement j'ai trouvé un subterfuge mais j'ai quand même les mains engluées du sucre des céréales, c'est en brassant qu'on devient brasseur.)

Donc après ces aventures on va passer à l'ébullition : le moût (avec un ajout d'eau) est mis à bouillir pendant 1h10. Pour donner de l'amertume et du goût mais aussi enlever les bactéries, je vais ajouter du houblon. En début d'ébullition, il donne de l'amertume, en fin du goût.

(et j'en ai au moins pour 2h20 car mon brassin est assez gros et j'ai dû le diviser en deux)

Vous vous en foutez mais j'ai pris du First Gold en houblon amérisant et du Wai Ti en aromatiques. Qu'est-ce que ça sent bon Ouh !

Pendant que le premier brassin termine de bouillonner (je vais bientôt ajouter mes houblons aromatiques), j'ai préparé un petit pied de levures (aussi appelé starter). Ça sert à leur donner du peps pour plus tard (et aussi à les tester au cas où).

(bon je vais essayer de ne pas m'inquiéter tout de suite si la levure ne démarre pas, celle que j'utilise en format liquide mets jusqu'à à 3 heures pour démarrer. Au cas où j'ai de la levure sèche également même si ce n'est pas la souche la plus adaptée)

En attendant que je termine la première moitié du brassin et entame la deuxième, vous savez ce que c'est ce bidule ?

Il s'agit bien d'un réfractomètre, un appareil de mesure qui utilise l'indice de réfraction d'une substance pour en indiquer la densité. La première mesure (densité initiale) indique en gros le taux de sucre dans le brassin. Les mesures en cours de fermentation vont indiquer la

consommation de sucre par les levures. Si elles travaillent bien (purée je fais de l'exploitation), elles vont consommer du sucre et la densité va baisser. C'est leur travail qui va donner l'alcool dont on mesure le degré avec la densité initiale et la densité finale.

Deuxième moitié du brassin en route, l'ébullition se finira vers 13h30. On y croit.

Pendant je surveille l'ébullition, je m'ennivre de l'odeur des houblons. C'est dingue cette odeur, ça te prend à la tête et au corps.

(on comprends bien qu'il s'agit d'un cousin du cannabis. Quoi ? Comment je sais ?)

(Oubliez pas qu'en temps que ragondin donc qu'herbivore, je consomme de l'herbe. D'ailleurs quand j'étais un chat également)

Voilà, le #brassage est presque fini et la cuve est rempli d'une potion de 20 L. Normalement je devrais la faire refroidir tout de suite pour mettre les levures mais comme celles-ci tardent à démarrer et que je suis un guedin, je vais laisser le fermenteur se refroidir seul.

Seul pour l'instant mais si le pied de levure se lance enfin, je refroidirai le tout avec un refroidisseur maison fait avec un vieux tuyau de cuivre ceintré à la main et de la silicone alimentaire. #MacGyver

Et si le pied ne se lance pas, je refroidirai aussi avec le même bidule et utiliserai les levures sèches que j'ai en réserves.

Bon, le pied de levures ne s'est pas lancé. J'avais des doutes, la livraison était un peu longue et les levures liquides sont arrivées à température ambiante. Les glaçons de conservation avaient fondus.
Heureusement il me reste un sachet de levure sèche.

(du coup ce sera une levure pour IPA à la place de la levure de Thames Valley, bah ça devrait aller !)

Du coup, comme le brassin est encore à presque 40°c (4 heures après) je le passe au serpentin à eau. Eh oui car si la température est trop haute les petites levures meurent. (j'en ai perdu une souche, pas deux ho!)