Les auteurs racontent: "So it happened. We have officially withdrawn a paper accepted for publication in a scientific journal because of editorial requests to remove language deemed out of compliance with executive orders."
https://criticalpublichealth.org/blog/2025/03/21/resisting-attacks-on-science/
L'article devait être publié dans "Public Health Reports, the official journal of the US Surgeon General and the US Public Health Service" mais les dernières révisions ont réclamé des suppressions des mots interdits "in order to comply with the Executive Order". Les mots en question étaient tout à fait périphériques au sujet de l'article et pouvaient être omis sans changer la teneur principale de l'article.
Face à une requête déraisonnable et injuste, mais qui dans ce cas particulier est sans conséquence, faut-il accepter (pour avoir la paix, puisque dans ce cas là ce n'est qu'un changement très mineur) ou refuser (par principe)?
@clairemathieu Où l'on se rend compte que les scientifiques sont déjà sur la ligne de front, face à la coulée fasciste. Déjà dans la réalité des dilemmes et choix, éthiques et moraux.
@clairemathieu Plutôt que de commenter leur décision, qui est toute leur, on peut se poser dès maintenant la question : " ça va arriver. Un jour, j'aurai le choix d'obéir à un ordre, ou une requête, une demande où mes principes, mes valeurs seront en balance avec mon souhait de sécurité, la mienne et celle de mes plus proches. Que ferai-je ce jour-là ?"
@zack C'est précisément le sens de ma question. Pour nos collègues ce jour est déjà là.
Il me semble que c'est là que les réponses collectives, si elles pouvaient s'esquisser, auraient le plus de valeur.
Individuellement, le choix a peu d'impact sur la société et les conséquences individuelles sont potentiellement graves, mais collectivement c'est le contraire je crois. Mais pour cela il faut agir de façon unie, et comment construire une réponse collective lorsque le cadre n'existe pas ?