De petits cylindres en plastique échoués par milliers...
Les biomédias ont fait exploser la part des signalements d'objets et marchandises en vrac reçus par Vigipol, en 2024 (voir graphique). C'est l'un des enseignements du premier rapport d'activité tout juste publié par le syndicat mixte de protection du littoral breton. 1/
Onze communes, principalement situées dans le Finistère, ont été le théâtre de cette pollution cyniquement paradoxale, entre novembre et décembre.
Car ces étoiles en polyéthylène mesurant ici moins d'un centimètre de diamètre sont utilisées pour traiter les eaux usées ou les déchets organiques. Dans les stations d'épuration, les exploitations agricoles, l'industrie papetière ou encore les entreprises d'extraction d'hydrocarbure, listait Novethic en février.
Les biomédias, dont la composition assure une longue persistance dans l'environnement, causent des dommages à la biodiversité. Non seulement, ils peuvent être ingérés par des animaux marins, mais de surcroît les bactéries, les pesticides et les hydrocarbures qu'ils transportent risquent de contaminer les exploitations conchylicoles.
https://www.novethic.fr/environnement/biodiversite/biomedias-outil-depollution-pollue-oceans
Vigipol encourage les communes à dresser des constats et à des déposer plainte afin de déclencher une enquête sur l'origine de cette pollution. C'est ce qu'a fait la municipalité de Plouzané. Mais faute de pollueur identifié, l'affaire risque l'ensablement.
https://vigipol.org/arrivages-de-biomedias-verts-sur-les-plages-finisteriennes/
En début d'année, le dossier judiciaire ouvert après les échouages de granulés plastiques industriels (GPI) sur une quarantaine de communes de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, en 2023, a été classé sans suite par le procureur de Brest.
Les autorités n'ont pu retrouver le ou les conteneurs perdus en mer et dont les GPI sont très probablement issus. Au même moment, de nouveaux arrivages ont été identifiés dans le Sud Finistère et le Morbihan.