La CNIL vient de publier sa position sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Faisant suite à une consultation publique, ses conclusions échouent à prendre la mesure du danger de ces technologies qui se déploient massivement dans nos villes
Pour rappel, les dispositifs de VSA consistent à faire de l’analyse vidéo de nos corps dans l’espace public, mais aussi privé tel que dans les supermarchés. Nous revenions en détail sur son fonctionnement et l’état des lieux de son déploiement en France.
https://www.laquadrature.net/2022/03/23/quest-ce-que-la-videosurveillance-algorithmique/
De la même manière, la CNIL refuse - comme nous lui demandions - de qualifier ces dispositifs de traitements de données biométriques alors qu'ils bénéficient en droit d'une protection particulièrement forte qui impliquerait l'interdiction de la VSA.
Plutôt que d’utiliser le droit existant pour exiger l’arrêt du déploiement de la vidéosurveillance algorithmique, la CNIL appelle au contraire à discuter un nouveau texte, laissant la porte ouverte à un changement de paradigme dans la protection de notre vie privée.