Mardi dernier, le Conseil d'État a rejeté nos arguments contre les opérations illégales de reconnaissance faciale réalisées par la police depuis 10 ans à partir du fichier TAJ.
Trouvons dans cette défaite les futures pistes de notre lutte.
Le décret du fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires) autorise la police à utiliser la reconnaissance faciale (RF) pour comparer les 9 millions de visages qu'il contient aux images captées par vidéosurveillance, smartphone ou sur internet.
En 2020, la police réalisait 1 200 opérations de RF par jour. Ce caractère massif suffit à démontrer que la police ne se limite en rien à la condition de « nécessité absolue » exigée par la loi, mais fait de la RF une mesure de surveillance de masse.
Le Conseil d'État ne nie pas ce problème mais nous invite à contester au cas par cas chacun de ces abus devant la CNIL ou les juges... Ce qui sera évidemment impossible en pratique, vous le pensez bien.
Le 25 mai, nous fêterons le 4ème anniversaire des règles européennes supposées protéger nos données perso mais ayant systématiquement échoué à nous protéger de l'État. Tentons d'en profiter pour renverser la situation.
"Traiter les infractions au cas par cas devant la CNIL ? C'est trop gros pour les traiter manuellement" 😒
Merci @LaQuadrature pour le job. Même quand ça rate, merci d'essayer.
@LaQuadrature
J’ai lu « pour renverser l’État » 🤣 ces élections m’ont radicalisé