Mardi dernier, le Conseil d'État a rejeté nos arguments contre les opérations illégales de reconnaissance faciale réalisées par la police depuis 10 ans à partir du fichier TAJ.
Trouvons dans cette défaite les futures pistes de notre lutte.
Le décret du fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires) autorise la police à utiliser la reconnaissance faciale (RF) pour comparer les 9 millions de visages qu'il contient aux images captées par vidéosurveillance, smartphone ou sur internet.
Plus grave, pour le Conseil d'État, la RF de masse est justifiée car le TAJ comprend des millions de visages devenus impossibles à consulter manuellement.
Autrement dit, c'est le fichage de masse qui justifie la RF de masse.
Si le Conseil fuit le débat en se réfugiant dans des raisonnements circulaires absurdes, ne nous résignons pas mais tirons les leçons de cette défaite pour réorienter notre lutte vers d'autres terrains plus favorables à nos libertés.
@LaQuadrature
J’ai lu « pour renverser l’État » 🤣 ces élections m’ont radicalisé
"Traiter les infractions au cas par cas devant la CNIL ? C'est trop gros pour les traiter manuellement" 😒
Merci @LaQuadrature pour le job. Même quand ça rate, merci d'essayer.
Le 25 mai, nous fêterons le 4ème anniversaire des règles européennes supposées protéger nos données perso mais ayant systématiquement échoué à nous protéger de l'État. Tentons d'en profiter pour renverser la situation.